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Il était temps

Quelqu’un s’est fait tapé sur les doigts ce week-end:

 

 

 

L’émission ONPC, mélange des genres:

 

Dimanche 10 mars 2012, à Villepinte, Jean François Copé a dénoncé l’emballement médiatique et l’euphorie des journalistes pour le candidat socialiste, en prenant pour exemple l’attitude d’Audrey Pulvar dans l’émission de Laurent Ruquier. (Attitude dont j’avais déjà souligné le côté partisan dans le billet précédent).

Il était temps que la journaliste fasse la distinction entre le compte twitter de son émission sur Inter et son compte perso, elle qui clame « lui c’est lui, moi c’est moi »…

France Inter et la Présidentielle

Que se passe-t-il en ce moment à France Inter? On a un peu l’impression qu’il règne sur les ondes de la radio publique une ambiance eu-pho-rique. François Hollande caracole en tête dans les intentions de vote et les journalistes se lâchent.

Certes, France Inter n’est pas à proprement parler une radio conservatrice. Il y a une longue tradition d’indépendance sur ses ondes. Certes. Mais il semble qu’en ce moment, beaucoup de ses journalistes, favorables au candidat socialiste, laissent transparaître leur choix (et leur joie). On a un peu l’impression que c’est la fête à tous les étages et que le match est plié. Euphorie générale, débouchez le champagne! L’indépendance journalistique n’équivaut pas à un positionnement partisan.

Je suis choqué qu’Olivier Poivre d’Arvor, directeur de France culture, prenne parti pour le candidat socialiste.

Je suis choqué de constater qu’une journaliste de la radio publique, tweetant depuis le compte de son émission(@67franceinter) prenne fait et cause, entre autres, pour la taxe Hollande. (Parenthèse en passant, Audrey Pulvar, tweet presque autant que Nadine Morano en ce moment).

Je suis choqué de l’indignation de Pascale Clark qui semble découvrir l’expression « IVG de confort » et qui accuse Louis Aliot de l’utiliser. Il ne me semble pas que le numéro 2 du FN en soit l’auteur. Mais il est de bon ton de s’offusquer.

Je suis abasourdi en entendant l’édito politique de Thomas Legrand chaque matin. Il me semble qu’un journaliste politique doit prendre le recul maximum et hautement nécessaire quant à ses propres convictions politiques. L’analyse des faits et des actes politiques est incompatible avec un quelconque choix partisan.

Dois-je ajouter que la chronique de Sophia Aram ne me fait pas rire? A-t-on besoin d’humoristes d’ailleurs au milieu d’invités politiques et de chroniques? Je me pose la question.

Il me semble que d’autres médias, réputés de gauche, arrivent tout à fait à respecter la neutralité et l’objectivité qui est de mise lors d’une campagne électorale. Il me semblerait normal qu’une radio du service public en fasse de même car elle appartient à tous les français et pas seulement aux sympathisants de gauche.

Aujourd’hui samedi 10 mars, une journaliste belge a le même sentiment, c’est par ici.

Les Sarko Girls, Twitter et Hollande

Nadine Morano a une dent contre le candidat socialiste suite à la parution dans Libération de sa lettre aux français. Ce matin, mardi 3 janvier 2012, elle est dé-chaî-née:

 

 

 

 

Celui là c’est mon préféré:

 

 

Elle s’est même trouvé des copines :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Y a t-il une stratégie de l’UMP a envoyé au front les ministres femmes? Sans doute.

Le Compte Twitter @Nadine_Morano: Fake or not Fake?

En cette période de fêtes, il faut bien l’avouer, il ne se passe pas grand chose. Du moins en France (parce qu’en Suède c’est non seulement la tempête mais en plus il y a des rennes et des biches tueuses). Même Rue89 parle du jour le plus chiant de l’année. Bref.

Donc il ne se passe tellement rien que même notre ministre en charge de l’apprentissage à l’air de s’ennuyer. Pour preuve, les 200 et quelques tweets postés le 24 décembre.

Dont celui sur la natalité (nativité en fait): (corrigé par la suite)

 

 

 

Non seulement le nombre est très élévé et a pourri pas mal de TLs, la mienne en particulier, mais les tweets en question se sont révélés louches. Oui, louches. Est-ce qu’une ministre de la République a le temps pour Twitter? Est-ce qu’on peut parler de tout et (surtout) de n’importe quoi sur un réseau social quand on est ministre?

L’activité twitteresque (si, si, on a le droit d’inventer des mots) de la ministre n’est pas passé inaperçu. Certains twittos ont mis en doute l’identité même de la personne derrière ce compte Twitter @nadine__morano.

La ministre en charge du budget a posé la question:

 

 

 

Nadine Morano est contre l’usurpation d’identité sur les réseaux sociaux…bizarre?

 

 

Franchement quand on lit ça, on peut s’interroger sur l’authenticité du compte:

vendredi 30 décembre 2011, 11H10:

(Devrait prend un T au passage)

 

 

Est-ce qu’un ou une ministre de la République peut communiquer de la sorte avec les français? A priori, il n’y a pas de raison de s’y opposer, cela renforce la transparence et rapproche les politiques du terrain. On devrait même les encourager à le faire. Sauf que les histoires de curé et de messes de minuit de la ministre me gênent. Dans un république laïque, un ministre, représentant de l’Etat, devrait garder ses convictions religieuses pour lui.

 

 

Plus généralement, la qualité des tweets peut faire douter de l’authenticité du compte de la ministre.

Vendredi 30 décembre 2011, 11H30

 

 

 

 

Si même les ministres de notre pays se mettent à parler comme la taulière du PMU du coin de la rue, on est mal barré. J’espère de tout mon cœur que ce compte est un faux…

Finalement, c’est peut-être Panouille qui a raison:

(Vendredi 30 décembre 2011, 10h)

Hollande et la virilité

Ça y est. La « virilité’ réapparaît dans la campagne présidentielle. Elle avait déjà fait des ravages en 2007 (pas Ségolène Royal, la virilité).

Jeudi 23 décembre, François Hollande, en campagne dans une librairie brandit, selon le journal le Monde,  « L’histoire de la virilité avec l’acteur américain Clint Eastwood en couverture, un revolver à la main : « Vous voulez bien lui envoyer ce livre? « , dit-il à son entourage (en parlant de  Sarkozy). Les mots sont retenus mais l’intention est bien là : François Hollande ne laissera pas passer les allusions blessantes. Ni sur sa taille, ni sur son envergure politique. »

Parce que voyez-vous, il fait être un mec et en avoir pour être président de la République. Eva, Marine et Christine apprécieront. Qu’on se le dise, Françoise Hollande est viril. Donc, il est fait pour le job, car la virilité est une condition sine-qua-non!

La France doit être le seul pays au monde où la virilité des candidats à l’élection présidentielle importe presque autant que leurs idées et leurs programmes. Cela en dit long sur la place des femmes dans la société française.Cela dit après le feuilleton DSK, on sait à quoi s’en tenir. D’ailleurs, DSK aurait-il eu besoin de brandir sa virilité en tant que candidat?

Déjà en 2007, Nicolas Sarkozy s’était démarqué de sa concurrente à l’Elysée en mettant en avant son identité masculine forte c’est à dire virile. L’image compte. Certes, cette histoire de virilité vient en partie du fait que peu de femmes sont présentes en politique malgré la loi sur la parité.

Il serait vraiment dommage que monsieur Hollande fasse le jeu du président sur cette question de la virilité.

Dommageable pour la place des femmes en politique et dans la société et dommageable pour son image d’homme de gauche.